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SUD Collectivités Territoriales de la Haute-Garonne : Soutien au mouvement des personnels de l'animation des collectivités territoriales et du secteur associatif

Soutien au mouvement des personnels de l’animation des collectivités territoriales et du secteur associatif

Publié le 17 décembre 2021

animateur.rice s, directeur.rice s d’accueil , accompagnant.e s d’enfant en situation de handicap, Agent.e s Territoriales Spécialisé.es des Ecoles Maternelles …).

Motion adoptée le 10 décembre 2021 par le 8ème congrès de la Fédération SUD CT

La situation de la plupart des animateurs-trice.s, dans nos collectivités comme dans le privé, est placée depuis des années sous le signe de la précarité et de la flexibilité.
Pourtant, le besoin est lui un besoin permanent et pérenne pour assurer l’accueil de tous les publics.

La crise du COVID a mis en avant ces invisibles qui se sont montré.e.s comme beaucoup d’autres indispensables au bon fonctionnement de notre société. Sans elles.eux, les parents ne peuvent pas aller travailler ! Sans elles.eux, les enfants n’auraient pas accès à des temps éducatifs et de loisirs. Sans elles.eux, les enfants seraient livré.e.s à elles.eux même voire « éduqué.e.s » par la télé. Pourtant, nos collectivités les considèrent bien trop souvent comme des "rigolos", des animateur.rice.s, des amuseur.euse.s d’enfants, des étudiant.e.s qui souhaitent arrondir leur fin de mois...Or la réalité est bien différente. Nous avons un rôle d’éducateur.rice.s, de psychologues, de pédagogues, d’infirmier.e.s, artistes, sportif.ve.s, bricoleur.euse.s, clowns, médiateur.rices, cuisinier.es, comptables, conteur.euse.s….

Nos métiers font partie de la filière Animation de la Fonction Publique depuis 1997. Il est temps de la reconnaitre et de la professionnaliser en titularisant le maximum ces personnel.le.s sur des temps complets, en créant des plans de formation, en permettant un déroulement de carrière. Ainsi nous pourrions peut-être sortir de cette spirale mortifère qu’est la précarité des personnel.le.s de l’animation, de l’inefficace répression qui pèse sur les citoyen.ne.s abandonné.e.s par la société.

Le besoin social est là, le besoin sociétal est là, donc donnons-nous les moyens de participer à l’éducation des plus jeunes, comme des adultes, en leur offrant des temps d’animation de qualité. L’éducation est plus importante que la répression.

Depuis quelques années, nous sommes confronté.e.s à une pénurie d’animateur.rice.s. Cette pénurie est visible dans les médias depuis quelques semaines seulement. Les politiques répondent comme souvent par un pansement sur une jambe de bois :

 200 euros d’aide pour passer le BAFA, qui est un simple brevet non professionnalisant, initialement réservé au bénévolat,
 un abaissement à 16 ans de l’âge d’accès à la Fonction d’Animateur.rice. Mais auront-ils.elles les épaules pour assumer civilement et pénalement les rôles que nous endossons chaque jour ? Un vent de colère et de revendications souffle sur le secteur de l’animation socio-culturelle. Nous, syndicat SUD Collectivités Territoriales, soutenons la mobilisation actuelle et à venir des animateurs.trice.s et revendiquons :
 une vraie reconnaissance de leurs métiers (prise en compte des temps de préparation, analyse et bilan, discontinuité des journées de travail…)
 une nomination systématique en catégorie B du personnel encadrant et/ou ayant une technicité reconnue,
 une professionnalisation qui passe par la création d’une catégorie A, la titularisation à temps plein des agent.es de l’animation, la fin des vacations à outrance et des Contrats Engagement Educatif, une revalorisation de la grille indiciaire et des forfaits liés aux séjours (centres de vacances, classes externalisées...), l’arrêt des dérogations sur les taux d’encadrement : tout temps, périscolaire et extrascolaire, est un temps éducatif. Nous revendiquons un taux d’encadrement de 1 pour 6 en maternelle, 1 pour 10 en élémentaire.,
 l’embauche et la formation systématique d’un.e animateur.rice pour chaque enfant en situation de handicap. La maltraitance institutionnelle envers les travailleurs.euse.s de l’animation, et envers les publics accueillis, déroge aux engagements de l’Etat français relatifs à la Convention Internationale des Droits de l’Enfants.

Doit-on saisir l’Unicef et la cour pénale internationale ?